Malvina d'Aguérant (validé)

Nom : d'Aguérant

Prénom : Malvina

Age : 24

Sexe : Féminin

Situation : Célibataire

Lieu : Un petit fiel comprenant un gros bourg, quelques fermes et la demeure familiale.

Profession : Capitaine de la garde du duché de Malgoire

Possessions : Maison familiale et quelques terres

Attribution de départ (140 points à répartir) :

C'est d'abord une haute silhouette qui se détache de la foule que l'on remarque habituellement. Surtout avec mes grands cheveux pâles qu'ils semblent presque blancs. Issue de la noblesse du duché de Malgoire, j'ai bénéficié enfant de plus de soin que la plupart des habitants et j'ai grandi jusqu'à la taille importante d'un mètre soixante quinze, ce qui est important chez une femme. Ma tête donc ornée de cheveux pâles complète le tableau de cette première impression. En s'y attardant un peu, on remarque une constitution assez fluide, mais musclée par le maniement des armes pour un poids total de soixante neuf kilogrames. De longues jambes fuselées, une taille fine, des formes là où il faut, non, décidément, je ne suis pas le genre de femme à passer inaperçue, même vêtue de guenille, ce qui n'est pas le cas. J'ai des habits de qualités, résistant et adaptés aux activités physiques que je peux effectuer. Un capuchon complète souvent l'ensemble, ayant au moins le mérite de cacher ma chevelure.

Le visage est amène, quoi que l'air est souvent un peu sévère. Mais l'ovale est fin, bien dessiné, des lèvres rebondies juste comme il faut et un nez fin. La face est exempte de cicatrices, ce qui n'est pas le cas du corps. Deux cicatrices mineures parcourent l'une le bras gauche et l'autre la jambe droite et une un peu plus importante, le dos. Mais bien sûr, il faudrait que je sois suffisamment dévêtue pour que vous puissiez les apercevoir.  La chevelure est longue et atteint la poitrine quand elle est laissée libre, mais souvent, je la noue en queue de cheval derrière ma tête pour ne pas que mes cheveux me gênent. De tout ça, on pourrait croire que je donne une impression fragile, mais ce n'est pas le cas. Un certain aura assortie d'une autorité naturelle se dégage de ma personne. D'ailleurs, les hommes d'armes sous mon autorité m'appelle souvent la dame de glace ... quand je ne suis pas là pour les entendre, mais les rumeurs finissent toujours par arriver à l'intéressé.

Il faut dire que mon regard émeraude met mal à l'aise plus d'un. Difficile de dire si j'ai les yeux vert ou bleu, mais en tout cas, ils sont pâles, un peu comme mes cheveux, comme si j'avais manqué de soleil. Mon teint aussi est très blanc, ce n'est pas faute d'aller dehors, pourtant. D'ailleurs, mes pas sont efficaces et l'allure est un peu féline. En effet, je compense ma faible constitution par beaucoup d'agilité et de rapidité. Il serait difficile de prétendre lutter avec de la force brute, mais j'ai bénéficié d'excellents maître d'armes qui m'ont appris bien des tactiques pour ne pas me faire pénaliser par des adversaires plus forts. Quand je m'adresse à quelqu'un, la voix est posée, un peu froide sans doute, mais sans hostilité plus que nécessaire, sauf si j'ai en face de moi un ennemi.  

Le calme avant la tempête. D'un premier abord, je parais posée, voir froide. Il est très difficile de me faire perdre mon sang froid, mais quand je me mets en colère, attention, tous aux abris, cela peut faire très mal. Du coup, il est très rare de m'entendre crier, même si cela peut m'arriver, pour me faire entendre par delà un fracas d'armes par exemple. Non, je préfère au contraire baisser la voix pour obliger les gens à tendre l'oreille et à m'écouter. D'un naturel patient, je sais aussi attendre mon heure, voir calculer les chances d'une action. Exigeante, voir intransigeante, je n'aime pas le laisser aller, même pour moi. Quand quelque chose doit être fait, il faut qu'elle soit bien réalisée, le bâclé ou l'à peu près, très peu pour moi. Et tout le monde est logé à la même enseigne, même moi même.

Peu disserte, il est rare que je parle pour ne rien dire. Je n'aime pas trop les ronds de jambe et les flatteries et je préfère les actes aux paroles. Minutieuse dans ce que je fais, je n'ai qu'une seule parole et je ne reviens jamais dessus. Je déteste les traîtres et les menteurs. Mais partant du principe que les gens sont honnêtes, il peut être facile de me tromper avec une embrouille bien montée, même si je suis loin d'être bête. Le soldat bête et méchant, ce n'est pas moi. Le contact avec les gens du peuple est distant, mais pas méprisant. Pour la noblesse, la politesse minimum est bien sûr d'usage. Par contre, pour les criminels, je n'ai guère de pitié et je peux même me montrer cruel. Couper la main d'un voleur ne me fait pas peur ni frémir. Mais je sais aussi tendre la main à quelqu'un dans la nécessité, lui laisser sa chance, en quelque sorte.

Ma naissance est, comme pour tout le monde, le fruit de l'union de mon père, petit seigneur d'un petit bout de terre et de ma mère, de la même extraction. C'était de la vieille noblesse, fière et très attachée à la transmission du nom par héritage. Evidemment, je déçus mon géniteur du fait de mon sexe, vu que je naquis la première. Il aurait voulu un garçon, mais j'étais objectivement une fille. Je n'étais qu'un bébé et je fus donc confiée à une nourrice qui commença à s'occuper de moi. Je grandissais lentement et pendant ce temps, mon père essayait en vain d'avoir un héritier mâle, mais il n'y avait pas d'enfant en vue, à son plus grand désespoir. Qui plus est, ses désillusions en la matière étaient loin d'être terminées. Car même si au bout de cinq longue années, ma mère finit par accoucher d'un garçon, cette dernière ne survécut pas au travail et mourut après la délivrance. Et il y eut pire. Enfant chétif et maladif, mon frère ne vécut lui non plus pas plus que deux ans.

Je suppose que ce sont tout ses contrariétés qui ont fait plus ou moins perdre la raison à mon père. J'étais alors âgée de sept années, un âge tout à fait correct pour commencer à apprendre le métier des armes, car mon paternel décida brusquement de me traiter comme son fils perdu.  Il renvoya la nourrice, commença à m'habiller en garçon, changeant mon prénom pour celui de Malvin et m'apprenant tout ce qu'un fils de noble devait savoir. L'art de l'équitation, celui de l'escrime. Et bien sûr, des notions de gestions des terre. Je n'étais plus sa fille, mais son fils et finalement, mon caractère s'en trouva modifié. Je devenais intrépide et je montrais des aptitudes certaines à tout ce que les différents précepteurs voulaient bien m'apprendre. Ces derniers n'étaient évidemment pas au courant de mon véritable sexe. D'ailleurs, je ne pouvais même plus moi même aborder le sujet avec mon géniteur. Et c'est ainsi que le temps passa.

Environs vers ma quinzième année, j'entrais comme simple soldat dans la garde du duché. C'était un rude métier, mais je ne me plaignais jamais tout en évitant avec habileté d'avoir à me dénuder devant mes camarades de garnison et cachant mes formes sous des habits trop grands. Petit à petit, j'arrivais à grimper les échelons sans éveiller les soupçons, récoltant mes deux premières marques de combat dans des affrontements sans importance. Pour le reste, je n'en préoccupais guère. La politique et moi, nous n'étions pas vraiment copine. J'avais un bout de terre, le fief d'Aguer, et cela me suffisait. Ce que faisait le roi, ses conseillers ou ses vassaux, franchement! Non, je laissais les puissants se débrouiller entre eux, me contentant de servir au mieux mon suzerain direct. Consciencieuse et juste, j'arrivais tout à la fois de gagner le respect des hommes sous mon commandement, ainsi que celui de mes supérieurs. Ce petit subterfuge dura environs cinq années avant que tout ne bascule. Je commandais une patrouille dans les environs car on nous avait signalé quelques assassinats particulièrement violent. Nous ne nous attendions pas à tomber sur tout un groupe de malandrins. Nous étions en infériorité numérique et j'envoyais un des gars chercher du renfort.

Le chef de ce groupe était un véritable colosse, une montagne de muscle au sens propre du terme. Presque géant et très intimidant. Je savais que je devais l'affronter et cela tourna au duel. Un certain code de l'honneur chez ces brigands. Le gars semblait même étonné que je veuille l'affronter seul à seul. ce combat fut particulièrement éprouvant et je commençais à m’essouffler. Il fallait que j'en termine au plus vite et tentait un coup audacieux, mais osé. C'était quitte ou double. Soit je tuais mon adversaire, soit je mourrais. Je ne pensais pas qu'il y ait d'autres issues possibles. Finalement, ma lame courte s'enfonça dans son cœur et nous nous retrouvâmes l'un contre l'autre. Et dans un dernier sursaut, il eut le temps de me faire une longue estafilade dans le dos. S'était grave, je sentais le sang coulé sur mes vêtements. C'est à ce moment là qu'arrivèrent les renforts et le reste des bandits s'enfuit sans demander leurs restes. Il fallait que je vois un médecin. J'entendais la voix inquiète d'un des mes lieutenants et je faisais non de la tête.

Mais j'étais trop épuisée et affaiblie pour résister et d'ailleurs, je perdis connaissance. Quand je revins à moi,  j'étais dans un lit, à peu près nue au niveau de la poitrine, à part une bonne quantité de bandages. J'étais effondrée. J'étais certaine qu'on avait découvert ma véritable nature. Je n'osais imaginer les conséquences. J'allais sans doute l'apprendre bien assez tôt, mais au moins, on m'avait soigné. Je ne savais pas trop si c'était parce que j'étais pardonnée ou si c'était pour mieux m’exécuter par la suite. Quand mes soigneurs s'aperçurent que j'étais revenue à moi, j'eus en effet une discussion avec les gars sous mon commandement  qui me rendaient visite et qui tombèrent des nues. Mais je sus les convaincre que puisqu'ils avaient été satisfaits de moi jusque là, ils continueraient à l'être. L’annonce de ma féminité à tout le monde ne se fit pas sans heurts. Je dus regagner le respect perdu, mais finalement, j'y parvins tout en gardant ma place de capitaine. Quant aux hommes, on dirait bien que je leur fait peur ... Une femme en armes, ce n'est pas si anodin que ça. Aucun courtisant n'a donc jamais osé se déclarer auprès de moi.

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